Chronique de Le secret des Toscans (19/10/17)

Chronique de Le Secret des Toscans de Jean-Michel Lecocq. Editions L’Harmattan. 05/2009.

Sedan, 1587. Le chevalier Jean de Minville est envoyé dans cette petite principauté par la régente Catherine de Médicis afin de faire la lumière sur l’assassinat d’un membre d’une riche famille toscane. Paris, 2007. Le lieutenant de police Emma Rivière enquête sur une série d’agressions et de meurtres inexpliqués, survenus dans la communauté scientifique et universitaire. Rien ne semble a priori relier l’agent secret de la reine et la jeune flic intrépide et décontractée que plus de quatre siècles séparent. Pourtant, très vite, ces deux enquêtes vont se fondre en une seule, à travers la France et l’Europe, pour tenter de lever le voile sur le secret des Toscans.

Ce roman est le premier né de Jean-Michel Lecocq. Et comme je ne fais jamais les choses comme tout le monde, j’avais déjà lu tous les suivants avant de me plonger dans celui-ci.
On y découvre avec grand plaisir tout ce qui fera le terreau des intrigues suivantes, et si je peux me permettre, la patte de l’auteur à ses balbutiements.
A commencer par la richesse narrative du contexte historique, période privilégiée de l’auteur, qui nous transporte avec une extrême précision et un grand souci de vérité diachronique dans différentes régions de l’Europe. On retrouvera plus tard cette même exigence dans l’excellent « 24 ».
En dépit d’une alternance passé/présent dans le cheminement de l’intrigue, dans laquelle le lecteur aurait pû facilement se perdre, l’auteur parvient à nous maintenir en alerte tout du long grâce à un subtil jeu d’indices qui « se parlent » entre les différentes époques évoquées.
L’écriture, certes complexe, n’est jamais déplaisante à lire. Elle correspond parfaitement à la personnalité de l’auteur, qui, on le sent bien, pèse et jauge chaque mot pour en donner le rendu le plus exact dans sa narration. Tous les romans de Jean-Michel Lecocq présentent cette caractéristique d’exigence lexicale et de respect de la langue. J’ignore pourquoi mais ce travail me fait immanquablement penser à celui d’une dentellière.
Quant à l’ambiance générale du roman… comment dire ? Il s’en dégage un petit arrière-goût mâtiné de fantastique qui confère à l’intrigue une tournure assez inattendue.
En résumé, Le Secret des Toscans est un roman historique très riche que je conseille à tous les amoureux de l’Histoire (avec un grand H) et à tous ceux qui apprécient les textes ciselés comme de la dentelle.

Laisser un commentaire

Créez un site Web ou un blog gratuitement sur WordPress.com.

Retour en haut ↑